Concert Ten Years After, Deuil La Barre France

le 29 septembre 2007, festival du Val d'Oise

Concert Review by Dominique Chauvière - Photos and Article by Fred Delforge/ZicaZic.Com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deuil la Barre , drôle de nom pour une ville !! C'est dans le neuf cinq, on ne peut pas se tromper ; pas loin de saint Ouen l'Aumône, Le Plessis Bouchard …. Groslay !!! ouf dans la série jolis noms …. Pour résumer , on est tout près d' Enghien les Bains , hé oui là ….
Rien à dire, champs de courses, casino, hôtels de luxe.

A deux pas de Paris, le festival du Val d'Oise avait programmé le 29 septembre 2007 à 20h30 à la salle des fêtes de Deuil la Barre, Ten Years After , avec Blues Power Bande en 1ère partie. Une belle salle des fêtes , à l'ancienne, des salles comme on en voit plus, celles qui ont poussé dans les années 60 , comme les vieux cinoches style " la dernière séance " d'Eddy Mitchell. Un beau parquet de chêne au sol , une scène de bonne taille, très profonde avec en façade, des montants latéraux en béton et un fronton moulé de même matière et orné des décors " modern'style " ; de plus, des coursives latérales accueillent en balcon, des spectateurs assis. L'entrée de la salle est superbe et nous rappelle aussi l'époque des sixties. Le décors est planté, bel endroit ,mais va-t-il résister à l'avalanche de décibels que les deux groupes vont lui assener ? Un peu inquiet, courageux mais prudent, je repère les sorties de secours et invite mes amis à en faire autant.
Même si cet endroit est un peut vieillot, merci monsieur le maire de l'époque d'avoir bâti un tel édifice, et aux suivants de l'avoir maintenu.

Malgré un long trajet et des retards d'avion, depuis le Danemark, ou ils jouaient la veille, nos amis musiciens avec leurs fidèles et excellents techniciens sont arrivés tard, mais très en forme à pied d'œuvre. Si la salle pouvait séduire avec son histoire, l'équipement, lumière, son et matériel étaient beaucoup plus modestes qu'habituellement ; ce qui n'allait pas empêcher TYA de nous produire ce son, fidèle à sa réputation.

En première partie Blues Power Bande, 2 guitares, basse, batterie et chant, attaque la soirée avec un blues/rock clair net précis, un rythme carré, bien en place, soutenu par une basse jazzy ; des guitares aux sons purs jusqu'à crunchy, des solos mélodiques, des rythmiques tantôt funky, tantôt ternaires, avec des clins d'œil à l'époque rockabilly. De très bons musiciens, un chanteur à la voix claire et puissante qui parfois rappellerait un certains Elvis. BPB s'empare de la scène et ne tarde pas à convaincre les derniers septiques, s'il y en avait .
Déjà, BPB, termine son répertoire et les techniciens s'affairent sur la scène, et ne faudra pas moins de 30 minutes pour mettre en place le matériel; Le public, s'impatiente, une agitation fébrile commence à se faire sentir ; ce public est toujours aussi incroyable; si les fans de la 1ere heure grisonnent et accusent la soixantaine, les plus jeunes sont de plus en plus jeunes, 14 ou 15 ans !!! Les gars souvent des musiciens en herbes sont là et les filles ne sont pas en reste ; littéralement collées à la scène elles ne céderaient pour rien au monde un millimètre de leur place.
La classique et superbe introduction cosmique de TYA annonce leur arrivé, les sunlights s'allument et Joe dans un voile vaporeux de fumée envoie " Working on the road " ; Très en forme, Joe s'affirme et montre une fois de plus que son talent est à la hauteur du groupe, d'où sort il ? vient il d'une autre galaxie ? un extraterrestre ? Non , du talent, du talent, du travail et une énorme humilité, il fera même chanter le public avec sa guitare. Ils vont enchaîner ainsi les 11 titres de la set liste du moment, Léo affichant une énergie sur décuplée sera encore plus impressionnant que jamais en attaquant un " good morning little school girl " à la manière de Esch sur Alzette. Ric nous époustouflera dans un solo unique, physique, mélodique, sexy et inimitable, le public aime et en redemande. Chick le plus mystérieux et non moins attachant, ne nous privera pas de ses roulades entre blanches et noires sur un clavier, qui, à chaque instant risque de chavirer sous la fougue digitale de l'artiste. " I can't keep from crying " nous fera revisiter les seventies au plus grand bonheur de tous. Un I'm going home, revu avec l'introduction de Joe, sous les cris perçant du public féminin, terminera le show, non sans deux rappels " reason why " et " choo choo mama ". Une heure quarante de bonheur, et chacun pourra faire dédicacer affiches, photos, cd, vinyles. Un public chaleureux, 500 à 600 personnes ont partagé ces instants, non loin d'ailleurs d'un stade de France ou Police se produisait ; mais tous ceux qui étaient ce soir à Deuil la Barre n'auraient pour rien au monde échangé leur place.
Un petit verre de l'amitié, discussions, rencontres, photos ,films, il est déjà 1h45, les lumières sont pâlottes, les yeux fatigués, les dernières valises sont rangées dans les véhicules, il est temps de rentrer ,c'est déjà fini ! A quand le prochain ?

Dominique Chauvière le 30 septembre 2007

 

 

 

 

 

 

 

 

 

From ZicaZic.Com Magazine

TEN YEARS AFTER / BLUES POWER BAND à BLUES EN VO

Ecrit par Fred Delforge  

dimanche, 30 septembre 2007
 

BLUES EN VO
BLUES POWER BAND - TEN YEARS AFTER
Salle des Fêtes – Deuil la Barre (95)
Le 29 septembre 2007


Blues en VO ne s’est pas moqué du public de Deuil la Barre et c’est à la découverte de deux grands noms du blues rock que la population locale a été conviée ce soir puisque l’affiche ne propose rien de moins que Ten Years After, le mythique groupe rescapé de Woodstock d’une part et Blues Power Band, les tous nouveaux entrés au sein du club très fermé de la « Discothèque Blues idéale de la FNAC » et de la déjà incontournable « Compilation du One Way » de l’autre … Le ton est donné d’entrée de jeu et si la Salle des Fêtes n’affiche pas totalement complet, il y a déjà de quoi donner le change à deux formations qui pour leur part vont être particulièrement motivées ! Police qui se produit au Stade de France à seulement quelques kilomètres de là n’à qu’à bien se tenir, Blues en VO a lâché ses tueurs !

On y va à l’heure dite avec Blues Power Band et on remarque immédiatement que la salle est peuplée de die hard fans du combo puisque chacun ou presque arbore la petite épinglette qui lui a été remise à l’entrée … Mené au doigt et à l’œil par un Bannish en très grande forme, le combo from Paris nous envoie ses bons riffs et laisse à Papygratteux tout le loisir de fusiller l’assistance à grands coups de Flying V sous le regard amusé d’une Lucille qui attend patiemment son heure en espérant qu’une corde casse à un moment ou à un autre du concert … Que nenni, il faudra faire contre mauvaise fortune bon cœur et c’est bien au chaud sur son stand que l’instrument assistera au triomphe de sa grande sœur Gibson tout au long des « My Babe », « www.bluespower-band.com (Or Dial Bee/Pee/Bee) », « Reverse Side Blues », « Let’s Rock » et autres « The More I Think About It », la voyant se faire rejoindre par moments par la Stratocaster de Paco et se faire porter par la rythmique impeccable de Nico et Bathus … Traversant en fanfare des « Kiss » ou des « Making Love Is Good For You » et s’offrant de superbes moments de finesse avec « Break In The Line », le groupe fera abstraction de toute pression et nous jouera la carte de la détente en livrant le show qu’il fallait au moment où il le fallait et en clôturant le tout par l’énorme « Shoot Shoot Don’t Talk ! » nécessaire pour déplacer la salle dans son entier vers le stand de merchandising pour se fendre de quelques billets et acquérir l’album mais aussi le T-Shirt ! La tournée des FNAC qui approche à grands pas promet d’être belle …

Une trentaine de minutes de pause permettra à Ten Years After de peaufiner ses réglages et c’est par sa sempiternelle intro que la légende fera son entrée sur scène, Leo Lyons affichant toujours la même de fouler les planches et le reste du groupe n’étant pas en reste, motivé qu’il est par son nouveau frontman au charisme fou, le très inspiré Joe Gooch. C’est donc quarante années de rock qui sont appelées à défiler ce soir devant nous et on y va la fleur au fusil et la pioche à la main avec « Working On The Road », la version new age des railroad songs d’antan, pour mieux continuer avec les hymnes intemporels que sont « Hear Me Calling » ou « King Of The Blues » … Fidèle à son habitude, Chick Churchill est aussi magistral avec ses ivoires qu’il est insupportable avec son chewing gum et Ten Year After continue de dérouler lentement mais sûrement un set très psychédélique où arrivent au fil des minutes les « Big Black 45 » et l’inénarrable soli de Ric Lee, « The Hobbit », sur lequel le batteur nous démontre une fois encore que sa puissance et sa technique n’ont d’égales que sa précision et sa délicatesse !

Le reste du groupe revient sur scène et on repart avec lui de plus belle pour les « Love Like A Man », « I’d Love To Change The World », « Good Morning Little Schoolgirl » et autres « I Can’t Keep From Crying Sometimes » qui laissent à Joe Gooch tout le temps de faire les prouesses guitaristiques qu’on lui connaît, sa voix se montrant ce soir un poil en retrait de ce qu’elle est capable de donner d’habitude mais ne gâchant en rien le plaisir d’un public conquis par cette superbe soirée ! La frange moins rebelle que lors de notre dernière rencontre pas très loin d’ici, Leo Lyons arrose l’assistance de son large sourire et de son jeu racé et contribue à faire de ce concert un superbe instant de partage et de convivialité. Le grand moment tant attendu arrive enfin avec l’hymne « I ‘m Going Home » et avec ses multiples breaks où se mélangent les standards du blues et du rock et c’est une salle en ébullition qui invite ses héros du jour à revenir pour un double rappel qui se terminera par un « Choo Choo Mama » envoyé dans les règles de l’art ! Encore un show plié comme il se doit par les ancêtres du rock …

La magie de l’instant se dissipe un peu et c’est dans le hall que Ten Years After vient saluer son public en lui dédicaçant tout ce qui lui passe à portée de main avant que la soirée ne se termine en privé et dans le bonne humeur la plus totale avec les deux groupes, l’équipe d’organisation et nombre de bénévoles et d’amis présents ce soir … Une des grandes étapes de la cuvée 2007 de Blues en VO s’achève mais il y en aura encore beaucoup d’autres jusqu’à la fin du mois d’octobre et forcément, on en reparlera !

Fred Delforge – septembre 2007

 

 Our Thanks to Dominique Chauvière and Fred Delforge

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